- Elijah G. Sorensen : Je ne me souviens plus réellement comment nous nous sommes retrouvés à nous fréquenter. Toujours est-il que je n'aurais jamais pensé devenir amie avec un lycanthrope. Mais les choses se sont faites ainsi. Nous sommes tous les deux perdus à notre manière. Je sais que je suis capable de lui faire perdre le contrôle, mais il est un sujet de divertissement tellement intéressant... Je m'amuse, malgré ce que je connais de lui et de son potentiel, à jouer les innocentes, à lui clamer que les meurtres que je fais ne sont que dans le but de plaire à Dieu, ces femmes n'ayant pas d'âmes. Il est mon partenaire de jeu, et je compte bien m'amuser encore longtemps avec lui. Je souhaite plus que tout faire sombrer Elijah dans le côté obscur, pour qu'il renie tous ses principes sur les bonnes grâces de Dieu. Rien de plus qu'une amitié ne nous unit, bien que j'ai l'impression qu'il s'intéresse à moi. Cependant, les choses risquent de changer, lorsque j'apprendrai qu'il souhaite sauver cette fille dont je veux arracher le coeur avec les dents.

- Tristàn J. Blackwell : Tristàn ? Il s'agit de mon gagne pain. C'est un peintre très talentueux, et je compte sur lui pour faire connaître ma Galerie d'Art. Il n'a pas vraiment eu le choix que d'exposer ses œuvres dans ma galerie, et j'en suis bien heureuse. Je trouve Tristàn très attrayant, que ce soit dans le domaine du professionnel ou du privé. Je m'intéresse peut-être trop à lui, mais toujours est-il que je ne cesse de lui lancer des perches, pour qu'il accepte de me considérer autrement que comme une collègue de travail. Cependant, il ne semble pas réagir beaucoup. Je ne comprends pas, ne me trouvant pas repoussante. A un moment ou à un autre, je risque de perdre patience et d'employer des moyens plus drastiques. Je ne laisse jamais échapper un homme qui me plaît... Il l'apprendra à ses dépends. Il sera à moi, un point c'est tout.

- Darleane L. Roosevelt : De temps en temps, j'avoue que je suis légèrement atteinte de folie. Légèrement. Je tournais autour du bar où bossait la jolie poupée blonde, dans le simple but de trouver des filles de joie à aguicher pour les découper en de fines tranches dans une ruelle sombre et déserte. Un soir, à quatre heure du matin, je vis Darleane, peu vêtue, attendre un taxi. J'étais bien décidée à la tuer. A mes yeux, elle n'était rien de plus qu'une prostituée et elle ne méritait pas de fouler cette terre. Je lui ai proposé de la ramener chez moi, jubilant presque. Elle ne s'est pas méfiée et m'a suivie. Je lui avais dis que ma voiture était garée un peu plus loin, et qu'il fallait faire le tour du pâté de maison. La nuit nous engloutissait presque, et, tel un fauve, je lui ai sauté à la gorge. Cependant, lorsque je la tins par la gorge, elle me pompa mon énergie vitale et m'envoya une benne à ordure en plein dans les crocs. Sonnée, je n'ai pas eu le temps de la rattraper qu'elle s'enfuyait déjà à grandes enjambées. Cette garce finira par le payer un jour ou l'autre. Et ce n'est plus seulement parce qu'elle est prostituée. J'ai été humiliée, et elle souffrira deux fois plus pour cette simple raison.

- Siwan T. Kennedy : Je sens que je suis sous surveillance et j'évite d'attirer l'attention, mais j'ignore qui me suit. Cela m'agace mais ma tête est tellement bien sur mes épaules que je laisse couler... J'ignore que celle qui me pourchasse se nomme Siwan et qu'elle ne cherche qu'à retrouver son grade. J'ignore aussi qu'elle pense que je cache quelque chose, bien qu'elle ait raison. Mais je ne vois pas pourquoi je crierais sur les toits la mission qui m'a été confiée. Ca ne les regarde pas, et le Prince réagirait assez mal je pense s'il apprenait que je m'amusais à créer une légère anarchie dans ce milieu. Si je venais à découvrir que cette Siwan menaçait ma liberté, il ne ferait aucun doute qu'un combat mémorable s'en suivrait. Me justifier ? Très peu pour moi. Je tente donc de rester sage pendant les moments où je sens une surveillance s'étendre sur ma personne. J'ai pourtant l'impression d'être prise au piège, et cela me déplaît au plus haut point.

- Mailys E. Nightingale : Je suis l'une des seules à avoir pu apercevoir la part sombre de Mailys. Nous nous sommes rencontrés un soir où Mailys se décidait à profiter de la vie et à oublier cette fille qu'elle était. Je l'ai suivie, voulant comprendre ce qu'elle cachait, et nous avons ensuite fait connaissance. Je l'appréciais vraiment, sans me douter une seule seconde que ce ne serait que temporaire. Le lendemain, nous nous vîmes une fois encore, et je fus surprise de constater qu'elle n'était pas du tout pareille que la veille. Elle était... Tellement différente que je crus presque m'adresser à une autre personne. Je fus persuadée qu'elle avait une jumelle et passa donc de longues nuits à chercher cette demoiselle que j'avais tant apprécié. Il ne fait aucun doute que si je venais à découvrir que ce n'est qu'une seule et même personne, je ne tarderais pas à tenter le tout pour le tout et faire apparaître cette personnalité de manière permanente. Je ne sais pas comment se sent Mailys par rapport à moi, mais cette enfant qu'elle affiche m'agace. Je compte bien faire resurgir mon amie...